L’engorgement est un vrai problème pour la profession. On peut imaginer qu’on va discuter, s’entendre, trouver un équilibre. Si la crise perdure, les producteurs devront se mettre autour d’une table pour réfléchir à ce qu’être solidaire veut dire. Une saison réduite à six mois, parce que l’hiver deviendrait un risque pendant plusieurs années, c’est deux fois moins de dates. Comment faire pour que tout le monde y ait accès ? Certaines esthétiques ne marchent qu’en fin de semaine, or tout le monde préfère jouer le week-end. L’automne est très recherché car les festivals viennent y faire leur programmation, le mois avant Noël permet de soutenir les ventes d’un disque. Le printemps est moins recherché. Pourra-t-on discuter de cela ? Notre profession est aussi à la charnière du public et du privé. Cela soulève bien des questions de programmation, d’esthétique, de régulation.
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Olivier Poubelle
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