Chéyenne Production appelle à l'aide

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août 2020 13 09:08

Chéyenne Production appelle à l'aide

Message par OnStage

#1

À cause de l'épidémie de Covid-19, le monde du spectacle est en grand danger. À Tours, l'entreprise Chéyenne Production a dû annuler un demi-millier de concerts. Une catastrophe. Quant à la foire de Tours, elle reste maintenue pour la mi-octobre malgré les dernières annonces du gouvernement.

Chéyenne.png
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"Aujourd'hui, la question qui se pose est de savoir si je vais réussir à sauver l'entreprise ou pas." Claude Cyndecki est inquiet. Directeur et fondateur de Chéyenne Production basée à Tours, il fait face à une situation très compliquée. "J'ai dû annuler ou reporter près de 500 spectacles. Aujourd'hui, avec les normes de distanciation sociale on ne peut pas jouer."


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Re: Chéyenne Production appelle à l'aide

Message par OnStage

#2

Voici un message de la part de Coco
Bonjour chères collègue(e)s, ami(e)s, j’espère que vous allez tous bien.

Vous trouverez ci-dessous une lettre que Coco (Claude Cyndecki, gérant de Cheyenne productions) va envoyer à certains membres du gouvernement.

Si vous souhaitez soutenir Cheyenne dans cette démarche qui à pour but d’alerter les autorités sur la précarité de notre métier, je vous invite à me renvoyer la lettre signée en stipulant votre nom, prénom et qualité enfin nous vous laissons libre de vous exprimer dans l’encart note d’humeur.

Merci pour votre attention et vos retours à chaud, avant mercredi 19.08 : Nickos@cheyenne-prod.com


Téléchargez la lettre pour la retourner signée
Lettre au Petit Prince.docx
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Re: Chéyenne Production appelle à l'aide

Message par OnStage

#3

quelle est l’idée de votre lettre au Petit Prince ?



Claude Cyndecki : « C’est un peu un clin d’œil, car le Petit Prince m’a fait rêver depuis ma tendre enfance. Et j’alerte l’opinion et les ministres à travers ce petit stratagème. »

Vous semblez amer ?
« Oui, car en tant que producteur de spectacle indépendant on a besoin d’être écoutés et compris. En dix jours, avec l’arrivée du Covid, j’ai perdu 25 ans de ma vie. »

Expliquez-vous…
« Je sais que c’est un métier à risque. Mais quand la machine s’est arrêtée, tout l’investissement était dehors. J’avais payé les salles, créé des spectacles, investi dans un film… Quand Olivier Véran, le ministre de la Santé, a indiqué qu’il n’y aurait plus de spectacle à plus de 5 000 personnes, j’ai su que c’était mort. On était le 29 février. Or, la tournée de Gims était « sold-out » (affichait complet, NDLR) partout. Il a fallu annuler, reporter, puis re-reporter encore et encore. »

Vous avez été les premiers touchés ?
« Les premiers fermés vous voulez dire. Car on ne peut pas travailler avec une demi-jauge financièrement. Et on sera les derniers à rouvrir avec les discothèques. »

Qu’espérez-vous ?
« Sur le plan financier, que le gouvernement fasse bouger les banques pour qu’elles nous accordent des prêts garantis par l’État, afin de maintenir à flot nos entreprises, payer nos fournisseurs et réalimenter les caisses pour relancer Cheyenne. Je ne cherche pas de subventions, je cherche un prêt pour pérenniser l’entreprise et la masse des salariés. »

Vous êtes nombreux dans ce cas ?
« Non, car je suis l’un des derniers producteurs indépendants. Et je crois que mon cas est tellement atypique que je n’intéresse pas. Mais s’il n’y a plus d’entrepreneurs comme moi, ça va créer un manque pour le public. Qui aurait fait les Bodin’s ou Stars 80 il y a dix ans en dehors de moi ? »

Et sur le plan artistique ?
« Je fais entre 500 et 700 spectacles par an pour un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. Et il y a des centaines de techniciens, chanteurs, humoristes… qui comptent sur nous. Je ne sais pas si on va pouvoir tenir. Il faut qu’on puisse reprendre le travail normalement ».

Oui, mais la situation évolue tous les jours ?
« À Broadway, à Londres… ils ont fait une année blanche jusqu’au printemps prochain. On pourrait le faire aussi. Car il y a une annonce, puis une contre annonce. On ouvre, on paye la salle, on annule. On reprend et on annule à nouveau. On nous prend pour des girouettes, c’est usant et j’ai peur d’aller dans le mur. Gims était programmé complet au printemps, puis en juin-juillet, puis en octobre-novembre, mais qui me dit qu’on pourra le faire à cette date. »

Pourquoi cette lettre aujourd’hui ?
« Parce que la ministre de la Culture Roselyne Bachelot va recevoir les organisations professionnelles des secteurs culturels les plus impactés par la crise sanitaire et faire des annonces par la suite. »

Et le Puy du Fou ?
« Je ne veux absolument pas polémiquer. Tant mieux qu’ils aient travaillé. Car tout le monde doit travailler et cela fait vivre beaucoup de monde autour. »


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