L’AB CONTRAINTE DE SUSPENDRE SA COLLABORATION AVEC PLUS DE 200 TRAVAILLEURS EXTERNES.
Le mardi 10 mars, une Ancienne Belgique comble fit retentir ses dernières mélodies. Dès le lendemain, la crise du coronavirus imposerait brusquement le silence à ces lieux d’habitude si animés. Les conséquences de cette crise frappent l’AB en plein cœur. Les mesures imposées au secteur de la culture, provoquant une réduction de notre capacité d’accueil, et l’annulation des grandes tournées internationales nous poussent à modifier notre politique d’emploi.
Plus de 200 collaborateurs externes perdent ainsi leur lien professionnel avec la maison. Il s’agit de nombreux monteurs de scène, mais aussi d’agents de sécurité, de collaborateurs horeca, de techniciens indépendants, du personnel de cuisine backstage, de l’équipe de nettoyage externe…
Pour la plupart, l’AB constituait depuis longtemps une source de revenus importante, voire primordiale. Au total, l’équivalent de 30 ETP perdent leur emploi. Ces très nombreux collaborateurs, qui ont toujours joué un rôle majeur dans le fonctionnement de la maison, se préparent désormais à des lendemains très sombres au sein de leur branche d’activité.
Hélas, cette intervention dans le domaine de l’emploi n’est jamais qu’un exemple des multiples et profondes répercussions de la pandémie sur le secteur musical et événementiel, hier encore si florissant. Nombreuses sont les personnes et entreprises de sous-traitance qui, depuis le début de la crise, subissent des pertes de revenus inédites. Partout sur le terrain, les conséquences néfastes se font d’ores et déjà sentir.
En ces temps de crise, le secteur de la culture tout entier a besoin d’une perspective claire pour pouvoir redémarrer. Mais l’avenir s’annonce bien peu radieux et nous craignons tous qu’une véritable relance ne soit possible avant l’été 2021 (selon le scénario le plus optimiste), comme il a d’ailleurs été confirmé récemment lors d’une audition sur l’évaluation de la politique corona au Parlement flamand.
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